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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 10:43

Tout son corps,

Sans confort,

De crasse vêtu,

N’est qu’une misère qui pue.

Tout son estomac,

Comme un glas

Qui sonne la fin,

Ne pleure que de faim.

Et un richissime tout en or,

Au nom de son beau sort,

Dans sa voiture passa,

Cracha et l’éclaboussa.

Hélas ! Nous sommes de ce monde

Immoral et immonde

Où lui se noie dans ses misères,

A côté des richesses sans frontières.

Pierre Adjotin (Une pluie de vers dans ma tête de sourd, Editions Baudelaire 2012)

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 14:20

 

TEU : twenty equipment unit (un conteneur de 20 pieds)

 

Source : La Croix du Bénin N°1134 du 24 février 2012

Pays

Début

Durée du contrat

Opérateur

Nbre de scanners

Capacité théorique

(TEU/h)

Réalisation

(TEU/h)

Tarifs

Côte d’ivoire

2005

5 ans/renouvelables

BIVAC

01

30

50

84810F /20 pieds et 169620 F/40 pieds (ne sont payés que les conteneurs scannés)

Sénégal

2004

1 ans/renouvelable

COTECNA

06

60

120

Prestations gratuites, l’Etat verse 7 milliards/an à COTECNA

Ghana

2002

5 ans/renouvelables

-

02

40

100-120

1% de la valeur CIF des transactions à la charge de l’opérateur économique

Togo

1990

5 ans/renouvelables

COTECNA

01

17 -23

50

50000F/TEU

20000F/camion neuf

10000F/camion tourisme neuf

Bénin

2011

16 ans

BENIN CONTROL

05

40(portique) et 30(mobile)

50

35400 FTTC/20 pieds

47200 FTTC/40 pieds

1180F /tonne pour biens non conteneurisés

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 13:05

Editorial de "La Croix du Bénin" N°1137 du 16 mars 2012


Il n'y a pas si longtemps, dans un pays voisin, les citoyens sont allés au lit avec une Constitution. Le lendemain matin, ils se sont réveillés avec une autre. Un vote a eu lieu la nuit et ils ne pouvaient rien y faire pour changer le cours des choses.

 

J'aurais aimé croire que le Bénin ne court pas ce risque.

 

Il est vrai que depuis des années, nous parlons de révision de la Constitution et qu'il y a eu plusieurs travaux réalisés sur le projet. Il est vrai qu'on peut réviser une Constitution et que la nôtre prévoit sa propre révision. Il est même vrai que malgré la qualité de notre Constitution à laquelle nous devons en partie la stabilité de notre démocratie, une Constitution qui bat un record impressionnant de longévité, elle contient des dispositions sur lesquelles une intelligente modification contribuerait à améliorer l'expression de notre démocratisation.

 

La question n'est donc pas de savoir si on peut réviser la Constitution du Bénin. La question, c'est de savoir clairement si on veut la réviser, quels sont les motifs et objectifs et comment on s'y prendrait? Plus précisément, le peuple béninois aura-t-il l'opportunité de participer activement au processus de modification de sa Constitution?

 

Les Béninois doivent tout faire pour ne pas être des spectateurs passifs d'une Constitution révisée sans eux du jour au lendemain. Il est important d'éveiller l'attention des citoyens à cette préoccupation pour plusieurs raisons.

 

D'abord combien de Béninois savent que l'Assemblée nationale a programmé cette révision à l'ordre du jour de sa séance du lundi 19 mars ? Combien de Béninois savent même que le projet de révision constitutionnel sur lequel les députés de la 6è législature veulent se pencher a été déposé par le gouvernement depuis 2009?

 

Alors que nous sommes préoccupés par des crises actuelles comme celle des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, nous ne voudrions pas aller au lit un soir pour nous réveiller le lendemain avec une autre Constitution. Pour qu'il n'en soit pas ainsi, il faut nous lever.

 

André S. QUENUM

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 09:24

"L'action n'entraîne pas toujours le bonheur, mais il n'y a pas de bonheur sans action."   Benjamin Disraeli


  "Mieux vaut faire les choses que d'espérer qu'elles se feront."   Proverbe écossais

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 11:41

Très consommé lors des rituels et cérémonies, le sodabi est un alcool qu’on associe souvent à des zones défavorisées et qu’on retrouve dans des cabarets de minable facture. Or, il est tout aussi consommé dans des milieux les moins insoupçonnés et par des personnes d’un rang social élevé. En somme, c’est l’une des boissons les plus partagées au Bénin. En revanche, il est déconseillé à cause des effets néfastes sur l’organisme. A travers ce reportage qui nous amène dans une usine de fabrication dans le département du Zou, qui en compte une multitude, on en sait un peu plus sur le processus qui aboutit au produit fini. L’alcool traditionnellement produit dans le département du Zou, est fortement consommé lors des cérémonies, notamment celles liées au culte ‘’Vodoun’’. « Les divinités telles que le ‘’Hêbiosso ‘’ le ‘’Sakpata’’, le ‘’Lègba’’ et le ‘’Dan’’ dans une certaine mesure baignent dans l’alcool » informe Raymond Capo-Chichi prêtre du Vodoun Thron. Le Sodabi explique-t-il, permet à ces divinités de retrouver toute leur plénitude pour accomplir efficacement leurs missions de protection et de lutte contre les ennemis et autres esprits maléfiques. Le sodabi se veut alors leur essence et leur boisson préférée. « La présence du sodabi lors des rendez-vous cultuels est capitale et significative, par conséquent, on ne peut s’en passer et prétendre réussir une cérémonie et voir ses prières exaucées » souligne le prêtre. Le sodabi n’est pas l’apanage exclusif des divinités. Les êtres humains aussi en raffolent. Guillaume Salanon est l’un des consommateurs de sodabi que nous avons rencontré à la sortie d’un cabaret à Zagnanado. Visage bouffi, démarche chancelante, il embaume l’atmosphère de la fumée de sa cigarette pour accompagner les quelques rasades de sodabi. Il estime que l’alcool traditionnel est son dopamine. « Je retrouve mes sens et toute mon énergie après avoir pris le sodabi » répond Guillaume Salanon. Le sodabi me permet de mieux m’inspirer et d’agir » renchérit Victorin Sèmassou son compère. « N’oubliez pas qu’il console les attristés, encourage les désespérés et permet de se départir des soucis » complète un autre amateur. Bien que ce produit soit très apprécié dans certains milieux, son odeur indispose certaines personnes. « Naturellement, j’ai la nausée quand je sens l’odeur du sodabi » déclare Bienvenu Kpotoun. Ainsi, il n’aime pas vivre dans un environnement pollué par cette odeur. Gérard Ahamidé, prédicateur à l’Eglise du christianisme céleste de Sèhoun pour des raisons spirituelles, ne consomme pas de boissons alcoolisées. « L’alcool nous éloigne de l’esprit saint et nous déconnecte de Dieu. Le chrétien qui en consomme n’est plus en phase avec son âme. Par conséquent, ses prières ne sont plus exaucées » indique Gérard Ahamidé. « Ce n’est pas moi qui le dis. Mais plutôt, ce sont les Saintes écritures qui l’ont enseigné » a-t-il poursuivi. Pour éviter alors la rupture de communication entre Dieu et soi-même, Gérard Ahamidé recommande l’abstinence vis-à-vis de la consommation de toutes les boissons alcoolisées, quelle que soit leur origine. Dans le domaine de la tradition, des divinités font aussi exception à la règle. Selon les confidences de Raymond Capo-Chichi, les divinités ‘’Sacla’’, ‘’Thron’’ et ‘’Baguini’ pour ne citer que celles-là ne prennent jamais du ‘’sodabi’’. Le cas du fétiche ‘’Dan’’ est particulier. A en croire les explications du prêtre Thron, cette divinité accepte exclusivement le sodabi pour des missions délicates et difficiles. Il en existe d’autres qui ont ce principe aussi. Nocif à la santé Quoi qu’on dise, le sodabi est un produit nuisible à la santé de son consommateur. C’est du moins ce que l’on peut retenir de l’entretien avec le médecin René Houangni. Il explique que l’alcool en général, et le sodabi en particulier est un produit qui attaque le foie, organe principal de l’organisme. Il cause dans ce cas, la cirhose du foie créant un déséquilibre dans le système immunitaire et expose l’individu à plusieurs pathologies qui conduisent le plus souvent à la mort. C’est d’ailleurs ce qui justifie l’état chétif des vrais consommateurs du sodabi. « Ceux qui prennent le sodabi ont souvent le visage bouffi et perdent leur poids et leur état d’âme » a indiqué le docteur. « L’alcool affecte l’organisme humain de ceux qui s’y adonnent et affaiblit leurs nerfs. C’est pour cette raison que je l’ai abandonné » témoigne Pascal Ahossouhè, un ancien consommateur. A défaut de l’interdire aux consommateurs, René Houangni fait quelques recommandations. Il invite les férus de cette boisson à faire preuve de modération dans leur consommation, car a-t-il dit, l’excès en toute chose nuit à la santé. En dépit de la destruction du tissu social due à la consommation démesurée de l’alcool, la production du sodabi semble être autorisée. De la préparation du ‘’sodabi’’ La préparation de l’alcool local communément appelé ‘’sodabi’’ est un processus de longue haleine qui nécessite patience, abnégation et professionnalisme. Pour y parvenir, informe Pierre Koto, il faut la matière première qu’est le vin de palme. Cette liqueur communément appelée ‘’Atan’’ est obtenu après l’abattage du palmier. « La coupe du palmier est préalablement subordonnée à une autorisation » fait remarquer le capitaine Léonce Dossou, chef cantonnement adjoint d’Abomey. Ainsi, La loi N° 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin stipule en son article 66 que le permis d’abattage de palmier à huile est délivré à titre gratuit par le Directeur des forêts et des ressources naturelles ou, par dérogation, par le chef poste forestier. Sa validité est d’un mois renouvelable une seule fois. L’abattage ne peut être autorisé par l’administration forestière que dans le but exclusif d’aménager une palmeraie, d’ouvrir des chemins ou de réaliser des constructions. Le capitaine Léonce Dossou précise que dès réception de la demande de permis d’exploitation, on procède à une enquête sur la nature et la propriété du terrain et des palmiers concernés auprès des autorités locales. Il est ensuite établi un constat d’exploitation. Toutefois a-t-il souligné, la demande peut être irrecevable s’il y a litige sur la propriété du terrain ou des palmiers concernés, si les palmiers n’ont pas atteint les dimensions requises, ou si l’exploitation compromet l’équilibre écologique. Malheureusement ses dispositions sont outrepassées par des citoyens. A en croire le Capitaine Léonce Dossou, quiconque aura coupé ou enlevé des arbres ou des palmiers, les aura mutilés, ébranchés, écorcés, incinérés abusivement ou exploité des produits forestiers accessoires sans y avoir été autorisé et sans jouir du droit d’usage, est puni d’une amende de 5000 à 50000F et d’un emprisonnement de quinze jours à six mois ou de l’une de ces deux peines seulement… (Article 88 de ladite loi). Pierre Koto prend toutes ces dispositions pour ne pas avoir de démêlés avec la justice. N’ayant pas une palmeraie capable de fournir la quantité de matière première voulue, Pierre Koto, producteur professionnel de sodabi à Ahouanzoun dans la commune d’Agbangnizoun, achète les palmiers dont le prix de cession varie selon l’exploitant en fonction de la taille et de la grosseur. Certains sont donc vendus à 1000 pendant que d’autres sont achetés à 1500F par pied. Ensuite, il procède à la coupe. Une semaine après, les palmiers abattus sont élagués puis perforés et laissés encore pendant trois jours environ. Au bout de ce délai, on pose des gourdes en dessous des trous réalisés pour recueillir le vin de palme, explique Pierre Koto qui met l’accent sur le suivi. En effet, le nettoyage des ouvertures réalisées d’où suinte le jus de palme se fait matin et soir, afin d’avoir abondamment du vin de bonne qualité. L’entretien dure jusqu’au moment où les palmiers ne sont plus productifs (30 jours). Ce délai fait observer Pierre Koto, se raccourcit en période d’harmattan à cause de la fraîcheur. Dans cette condition, les palmiers sont moins généreux et le rendement chute considérablement. La distillation La distillation du sodabi impose l’achat de certains ustensiles très importants. Il s’agit d’un fût vide, des bois de chauffe, deux à trois jarres d’une capacité de deux bassines d’eau chacune au moins, un tuyau spiralé de 12 mètres, une bouteille de 20 litres de préférence, une dame-jeanne, un entonnoir et un peu de coton fibre qui servira de filtre. Le baril nettoyé et rempli du vin de palme au 2/3 est hermétiquement fermé puis posé avec délicatesse sur le foyer de 30 cm de hauteur fait de briques ou de pierres solides. Cette mesure de sécurité vise selon Pierre, à bien maintenir en équilibre le fût. Le tuyau qui communique directement avec le tonneau est enroulé en forme de spirale à trois différents endroits. Ces parties spiralées sont immergées dans les trois jarres d’eau. Ce système, précise Pierre Koto permet de transformer la vapeur en sodabi et de refroidir le produit que la dame-jeanne reçoit au compte goutte à l’autre bout du tuyau après une heure et demie de distillation. Le Sodabi obtenu de cette première préparation appelé ‘’Zohounkla’’ en langue fon est encore dilué avec 50 litres de vin, puis préparé une seconde fois à cause de sa saveur piquante. De cette seconde distillation on obtient le ‘’Sinla’’, produit fini très apprécié par les consommateurs. Selon les confidences de Pierre Koto, 100 litres de vin produisent 30 litres de sodabi vendu sur le marché à 600F le litre. Ses clients viennent de partout et même du Nigéria. « Les recettes que j’effectue ne sont pas mal. Elles me permettent de nourrir ma petite famille » confesse-t-il. Compte tenu des avantages pécuniaires, la vente du Sodabi s’est repandue sur tous les marchés et favorise par conséquent, l’ouverture des débits de boissons. De la prolifération des cabarets Les cabarets de sodabi poussent comme des champignons un peu partout dans les localités des départements du Zou et des Collines. Ils constituent de véritables pôles d’attraction des consommateurs. Très tôt les matins, sans même se curer les dents, des « adeptes » de l’alcool se ruent vers les lieux où sont essentiellement vendus du Sodabi et de la cigarette. Des histoires drôles, des causeries de tout genre, des rires aux éclats et parfois des invectives meublent les discussions autour des verres. Pendant que certains partent, d’autres s’installent. Le soir, ces cabarets retrouvent leur affluence du matin. Les clients, après le labeur, viennent se réconforter. Ils investissent leurs recettes de la journée dans le sodabi et la cigarette. C’est pour eux la meilleure façon de « faire leur vie ». Pendant que les promoteurs de ces cabarets qui sont pour la plupart des « adja » font de bonnes affaires, les victimes du sodabi et du tabac se comptent par dizaines. Pour Dominique Assan, la production et la commercialisation du sodabi doivent être interdits par les autorités, à causes de ses inconvénients sur la société. « Non ! » rejette Pierre Koto qui estime que la solution n’est pas à ce niveau, mais plutôt dans une prise de conscience des populations à travers une sensibilisation. Il a par ailleurs montré que des gens continuent de fumer, malgré les indications sur les paquets de cigarette pour dénoncer les nuisances du tabac.

LM (in La matinal du 08/07/11

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 10:23

Début juin 2011, a débuté une série d’actes politiques signifiant le ralliement de la Renaissance du Bénin (RB) au pouvoir de Boni YAYI : Participation au Bureau de l’Assemblée Nationale contre l’avis des partis membres de l’Union fait la Nation, participation au gouvernement, pour finir par l’audience du président de ce parti, Léhady SOGLO avec le Chef de l’Etat.

Les dirigeants de la RB notamment Léhady SOGLO, à l’occasion de cette audience à Boni YAYI le 18 juin 2011, a déclaré « Nous sommes venus pour le remercier très sincèrement pour avoir fait preuve de clairvoyance en initiant cette politique d’ouverture ; la politique de la main tendue en direction d’autres forces et personnalités politiques que celles qui se trouvaient regroupées autour de lui » (Cf le Matinal du 20 juin 2011). Aucun texte d’accord n’est publié ; aucun autre objectif précis de ce revirement n’est annoncé. L’opacité est totale. Ainsi, la seule justification du ralliement de la direction de la RB à Boni YAYI, c’est « la prise en compte de la politique de la main tendue » prônée par ce dernier. Mais, doit-on se poser comme question : la RB attendait-elle déjà cette main tendue ? Et lorsqu’on entend dire de la bouche de Boniface YEHOUETOME, parlant de l’Union fait la Nation, « qu’en fait, il n’y avait pas d’opposition », ne peut-on pas être abasourdi de découvrir que ces dirigeants trompaient le peuple et leurs militants depuis longtemps ? Ainsi, la RB ne faisait opposition que de façade ?

Ce revirement du parti des SOGLO, après que l’on ait vu le père Nicéphore et la mère Rosine monter aux premiers rangs contre le hold-up électoral opéré par YAYI, a suscité et suscite émoi, amertume et interrogation de la part de larges couches du peuple tout entier. Notre parti, le PCB, et ses militants sont quotidiennement interpellés par les éléments du peuple qui veulent comprendre et, surtout, mieux se situer. Devant ces interpellations pressantes et angoissées, le PCB rend publiques les observations ci-après :

1.- L’alliance entre deux partis se noue pour atteindre des objectifs précis profitables pour les deux alliés. Et si les partis ont quelque respect pour le peuple et les électeurs auprès de qui ils sollicitent la représentation, ils rendent publics le contenu ainsi que les objectifs de leur accord. Cette exigence démocratique et éthique est encore plus impérative lorsqu’il s’agit de partis déjà au pouvoir, soit exécutif, législatif ou municipal, comme c’est le cas actuellement de la RB et des FCBE. Ainsi les travailleurs et le peuple électeurs peuvent juger si leurs intérêts sont sauvegardés ou trahis.

2- En ce qui concerne les objectifs et le contenu de l’accord, pour servir le peuple, ils doivent viser le combat contre l’obstacle du moment à l’émancipation, à la démocratie et à l’avancée économique et sociale du peuple et du pays.

3- Ainsi, l’alliance du PCB avec la RB en 1995 a visé le danger de retour de l’autocratie au pouvoir avec Kérékou et le contenu a été publié à l’attention du monde entier. De même, l’accord du PCB en octobre 2010 avec les partis de l’Union fait la Nation, les centrales syndicales et les organisations des droits de l’Homme au sein du FDD (Front de Défense de la Démocratie) visait des objectifs clairs publiés dans l’Appel au peuple, à savoir la lutte quotidienne contre l’arbitraire, le pillage et la braderie des ressources publiques organisés par le pouvoir de Boni YAYI.

4- Il est indéniable que l’obstacle actuel à l’émancipation des travailleurs et du peuple, à la démocratie et au progrès économique et social de notre pays est toujours représenté par le pouvoir tyrannique de Boni YAYI. Ce dernier qui est au centre des scandales les plus scabreux lors de son premier mandat et qui, pour son second mandat, a usurpé le suffrage populaire par un hold-up électoral flagrant et ignoble ne fait pas mystère de sa volonté, avec son projet de Refondation, de mettre les libertés dans les fers, de renforcer la main mise extérieure sur le pays. Il le démontre encore avec les répressions organisées contre les populations de Natitingou et maintenant contre les acquis des fonctionnaires en lutte. "La main tendue" de Boni YAYI ne va point vers les travailleurs et les peuples dans leurs luttes contre l’arbitraire, le pillage et le bradage des ressources publiques. La main tendue de Boni YAYI recherche plutôt ceux qui pourraient l’aider à réaliser sa Refondation, à ensevelir la démocratie pour le règne plus triomphant de l’arbitraire, du pillage, de l’impunité et de l’apatridie.

5- En répondant positivement à la main tendue de Boni YAYI, la direction de la RB, s’inscrit peu ou prou dans le projet de Refondation autocratique, dans le renforcement du pouvoir tyrannique, apatride et corrompu de Boni YAYI. Les dirigeants de la RB rejoignent ainsi ouvertement le camp des défenseurs du pillage, de la tyrannie et de l’apatridie.

6.- Ce qui vient de se passer à la RB est par conséquent une manifestation du détournement complet de la RB des préoccupations des travailleurs et des populations pour une entente ouverte et verte avec Boni YAYI. L’encre des protestations contre le hold-up électoral n’a pas encore séché, les blessures des femmes molestées devant le CEG Ste Rita de Cotonou ou dans les rues de Porto-Novo pour crime de protestation contre la fraude électorale ne sont pas encore cicatrisées, le peuple se remet à peine du coup de marteau du fraudeur électoral, la terre de la tombe du jeune martyr Fawaz de Natitingou est encore fraîche, le combat contre l’attaque du droit de grève fait rage et voilà que la RB veut faire accroire que Boni YAYI serait un homme de paix, un homme de la main tendue. Le ralliement de la RB à l’homme de ICC-Service, de la CEN-SAD, des machines agricoles, à l’homme qui envoie des chars contre les travailleurs et les populations de Porto-Novo, la troupe contre les populations de Natitingou, etc., pour amer que cela peut être, ne peut sauver le pouvoir autocratique de Boni YAYI de la faillite. Les travailleurs et les populations laborieuses apprendront mieux et plus vite qu’ils sont leurs propres sauveurs, qu’il faut toujours surveiller et contrôler les nouveaux venus et les fils à papa que l’on monte au devant de la scène politique.

7.- En laissant croire, comme l’a prétendu Boniface YEHOUETOME, député RB monté 1er Vice-président au Bureau de l’Assemblée nationale en disant qu’il n’existe pas de parti d’opposition au Bénin, la RB veut jeter sur tout le monde la boue de la fange dans laquelle elle s’enfonce. Or, il est aisé à tout homme honnête de voir qu’il existe dans ce pays au moins un parti d’opposition conséquent, le Parti Communiste du Bénin. Le Parti Communiste du Bénin, fort de ses expériences de plus de trente ans contre les pouvoirs autocratiques et néocoloniaux et pour le développement économique accéléré de notre pays, reste debout contre le pouvoir apatride et despotique de Boni YAYI. Sans sectarisme, il a noué, lorsque c’est nécessaire, des alliances pour la sauvegarde des libertés et de la démocratie, en a publié le contenu à l’attention des travailleurs et du peuple. Ainsi ont été ces alliances avec la RB en 1995 et au sein du FDD avec d’autres partis en 2010. La défection de partis ou d’hommes au cours de ce combat ne l’a pas empêché de poursuivre inlassablement, aux côtés des travailleurs et des patriotes, son objectif : aider à l’avènement dans ce pays d’un pouvoir véritablement démocratique et patriotique, formé d’hommes probes et dévoués à la cause du peuple, un pouvoir des travailleurs et des peuples pour le développement économique et social accéléré et harmonieux du pays.

C’est pourquoi, aujourd’hui encore, le PCB appelle les travailleurs, la jeunesse, tous les démocrates et les patriotes à renforcer leurs organisations contre le pouvoir tyrannique de Boni YAYI et pour leur propre pouvoir. Les peuples autour de nous indiquent la voie de l’honneur et de la gloire : la Révolution.

Cotonou, le 30 juin 2011

Le Parti Communiste du Bénin

 

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 16:45

5 Juillet 1993 : Appel de M. A. Tévoédjrè

 

Pour que cela change
Béninoises, Béninois
Réveillons-nous

Au Bénin Sheraton Hôtel le 3 juillet 1993 et sous nos yeux, un parti-Etat veut s’implanter chez nous avec la complicité de beaucoup qui ont pourtant dénoncé le PRPB.


Le Chef de l’Etat annonce à grand renfort de publicité officielle qu’il a désormais un Parti, celui de son épouse – La Renaissance du Bénin. Nicéphore Soglo, contre toute attente, a ouvert la campagne électorale avant même d’avoir accompli la moitié de son mandat.

Si les partis dits de la « Majorité Présidentielle » actuelle acceptent de se laisser « bouffer » par « Renaissance du Bénin » qui ne leur réservera de toute façon que « la portion congrue », cela fait leur affaire. Ce masochisme sera intéressant à observer.

Il est clair en effet que l’argent de l’Etat, la Radio et la Télévision de l’Etat, les sous-préfets, les préfets, les voitures officielles, les véhicules des projets, il est clair que tout sera mobilisé pour n’importe quoi au service de « Vidolé » et de la famille présidentielle qui veut faire main basse sur le Bénin !

A cela nous disons : non !

Comme vous le savez, nous sommes la majorité réelle du pays, une majorité qui refuse une telle imposture.

Il suffit donc de nous organiser et de nous mobiliser.

Alors,
Vous tous qui souffrez dans Cotonou plongée chaque année sous l’eau avec son impressionnant cortège de misère de toutes sortes, vous les déflatés, vous les « ciblés », arbitrairement et illégalement exclus de la Fonction Publique.

Elevez la voix et organisez-vous !

Opérateurs économiques accablés ou essoufflés, responsables politiques méprisés ou marginalisés, syndicalistes et travailleurs quotidiennement menacés, faites l’effort d’un vrai sursaut et relevez la tête !

Etudiants, jeunes de toutes conditions, votre avenir est en cause, gravement, si rien ne change dans le pays. Vous le savez. Allez-vous rester les bras croisés ?

Femmes abusées et désorientées, ressaisissez-vous !

Journalistes toujours éprouvés, que vous soyez Edgard Kaho ou quelqu’un d’autre, n’hésitez plus à prendre vos responsabilités au service de la seule vérité ; c’est désormais une nécessité nationale.

Familles de citoyens arrêtés, détenus depuis des mois et toujours non jugés, qu’attendez-vous pour alerter l’opinion et faire valoir vos droits ?

Guides spirituels et religieux, vous qui avez épuisé des trésors de patience et qui vous trouvez de nouveau face à un système sans foi ni loi, parlez donc, parlez encore !

Regardez l’intérêt de notre pays :
La constitution est régulièrement bafouée
La corruption est plus répandue que jamais.

La moralisation de la vie publique est devenue une vaste plaisanterie. Le Sida ne regresse pas et la misère s’étend dangereusement. Les exclus sociaux sont en vérité un petit groupe de privilégiés vivant au dessus des moyens de la Nation et décidés à s’accrocher à un pouvoir égoïste et aveugle.

Au Nord, au Sud, dans toutes les couches sociales, la déception est générale et profonde.

Il faut que cela change !


L’opposition, c’est vous !

Pour vous aider à exprimer cette opposition, adhérez dès aujourd’hui à Notre Cause Commune et militez chaque jour avec conviction et détermination.

Si vous appartenez déjà à un autre Parti d’opposition, travaillez pour que nous nous mettions ensemble afin de liquider sans bavure ce régime incompétent qui n’a rien de démocratique et multiplie à l’infini les chômeurs et les misérables.

La Constitution nous en donne le droit, l’intérêt de la Nation l’exige !

NCC
Le Parti des Forces Vives de la Nation

Directeur de Publication : Albert Tévoédjrè
Co-Directeur : Mathias Hounyo
BP : 1087 Porto-Novo

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